Luc Robène et Solveig Serre
Journal of Popular Romance Studies, 7, p. 167-179. [ISSN 2159-4473]
Année de publication : 2018

Comment parle-t-on d’amour et de quoi parle-t-on lorsque l’on parle d’amour dans les morceaux de musique punk? Notre article part du double constat d’un mouvement confronté aux paradoxes de l’existentiel amoureux inscrit dans la désespérance et du No Future, et celui de l’amour comme terreau de l’expression punk. Il s’appuie sur un corpus (celui de la scène punk en France) dont le périmètre prend en compte la longue durée (quarante ans) et embrasse les diverses facettes du fait amoureux, du premier baiser au sexe en passant par la rencontre et la rupture, l’attirance au vice ou la violence, voire le viol. Il cherche à éclairer les transformations du monde tel qu’il se donne à voir à partir d’un regard construit aux marges et dont la vocation à subvertir l’ordre établi renvoie en creux l’image d’une société à réinventer.