Pascal Denécheau et Solveig Serre
Revue de musicologie, 97, p. 35-60. [ISSN 0035-1601]
Année de publication : 2011

Bien connues des historiens et des musicologues spécialistes de l’Opéra de Paris sous l’Ancien Régime, les « capitations », raccourci sémantique qui désigne les représentations annuelles données par l’Académie royale de musique, dont le produit net, redistribué au personnel, est censé récompenser leur service et servir symboliquement au paiement de l’impôt de la capitation, n’ont cependant fait l’objet d’aucune étude détaillée. Si le sujet, austère et complexe, est encore compliqué par la rareté des sources et par l’indigence de la bibliographie, il ne va pas cependant sans susciter l’intérêt. À quand l’usage remonte-t-il et d’où provient-t-il? Selon quels critères se fait la répartition du produit des recettes?Qui fait le choix de cette programmation spécifique et selon quels critères ? Que peut-on en déduire du goût du public et de la réputation des œuvres ? Autant d’interrogations auxquelles l’article tente de répondre.