L’Opéra de Paris, loin de l’uniformité qui règne aujourd’hui entre tous les Opéras du monde, a longtemps fait cavalier seul : en jouant majoritairement des œuvres anciennes, en se refusant aux langues étrangères, en cultivant jalousement sa propre tradition. Les études réunies ici explorent les principales options qui structurent son répertoire pendant plus de trois siècles : l’ancien et le nouveau, l’équilibre entre opéra et ballet, l’inclusion progressive d’autres genres et d’autres styles, la montée en puissance de la mise en scène. Ce répertoire forme un continent en grande partie englouti, mais il suffit d’en chercher la problématique sous-jacente pour qu’il nous apparaisse sous un jour étrangement familier.