Solveig Serre
Paris : CNRS Éditions, 391 p. [ISBN 978-2-35723-015-6]
Année de publication : 2011

Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, l’Opéra de Paris est le premier des théâtres français. La plupart des œuvres de Rameau et de Gluck, emblèmes du répertoire, y sont créées. Érigé en académie depuis sa création, géré par la ville de Paris (1749) puis pris en main par le roi (1780), il jouit du monopole des représentations en musique, emploie un personnel nombreux, met en jeu des sommes considérables et bénéficie de l’immense ferveur du public. L’envers du décor, qui révèle des luttes internes, des jalousies, des difficultés de fonctionnement, est moins brillant. Comment expliquer alors la longévité d’une institution qui, en dépit de nombreuses difficultés structurelles, parvient à durer et à symboliser la France musicale ? Fondé sur de nombreux documents d’archives inédits, cet ouvrage retrace l’histoire singulière de l’Opéra à travers ses artistes et les hommes qui le font vivre, ses finances, mais aussi son répertoire et son public. La découverte d’un lieu unique dans l’Europe des Lumières, représentatif de son époque, où l’art et l’argent se conjuguent pour le plus grand bonheur de la création.